A ma naissance, on m’a prénommée Bernadette, un jour froid de janvier de l’an 1959. Et ce 24 janvier, j’ai poussé mon premier petit cri de femme rebelle que j’allais progressivement devenir. Quel chemin parcouru depuis ! Et c’est dans la petite ville de Faverges où j’ai vu le jour, située entre Ugine en Savoie et cette magnifique ville qu’est Annecy.
Le bout du lac d’Annecy est à une douzaine de kilomètres de Faverges, c’est vous dire si je le connais ce lac !
J’ai donc grandi entre deux frères que j’adore et avec lesquels je partage le goût du chant, de la musique et de la poésie… mais aussi celui de la famille, de la photo, des belles balades en montagne - je me souviens des réveils à 4 heures du matin, des départs le sac au dos dans la fraîcheur de l’été au coeur des Bauges, de la beauté du ciel et du paysage encore engourdi de rosée et d’odeurs boisées, de l’arrivée au sommet en nage mais les yeux éblouis devant l’immensité du site et le silence ! - des expositions de peinture, du cinéma :

Mon petit frère de trois ans mon cadet, Pierre, habite Sérignan du Contat dans le Vaucluse avec sa petite famille (trois jolis bambins !) … il joue merveilleusement bien de la guitare et possède un filet de voix très mélodieux qui, mêlé au mien, donne un joli ensemble.

Quant à mon grand frère, Jean-François (aîné de cinq ans) que puis-je encore vous dire sur lui que vous ne sachiez déjà, sinon que nous nous complétons joliment bien. Son esprit critique et son avis sur tout comptent toujours énormément pour moi. Merci à toi grand frère pour cette complicité, sache que je t’admire beaucoup pour ce que tu es et tous les immenses talents qui bouillonnent en toi !

Enfant, j’ai toujours aimé la compagnie des garçons et j’adorais grimper aux arbres, traverser des rivières, faire des courses de patins à roulettes et monter des tentes d’indiens à côté du rond de sable en bas de mon HLM, dans lesquelles nous sucions des coquillages et des bâtons de réglisse pendant de longues heures. Moi, j’étais plutôt la squaw « Soleilpourtous » et au lieu de faire le ménage dans la toile et attendre bêtement le retour des guerriers, j’allais toujours défendre les copines que l’on attaquait et qui finissaient par pleurer : je ne supportais et ne supporte toujours pas l’injustice !

Je n’aime pas les chouineuses et c’est pour cela que j’ai écrit : j’aime pas qu’on me console ainsi que mon ode aux femmes et l’ode aux hommes : il y a trop souvent un manque de respect de la part de l’un ou de l’autre pour l’un et pour l’autre ; il est vrai que rien n’est facile, surtout pas la vie en couple mais la tolérance commence ici peut-être !

Lorsque j’étais en primaire, les copines m’appelaient Bina… Un beau jour, c’est devenu Babette, ça l’est resté à ma plus grande joie parce que je trouve que ce nom me ressemble, est doux à prononcer, donne envie de me connaître. Si je remonte dans le temps, il me semble avoir toujours écrit et chanté, deux activités et plaisirs qui me nourrissent et font partie de moi. Durant toutes ces années, j’ai heureusement fait de belles rencontres et j’en garde l’éclat, en tout cas au fond de mon cœur. Lorsque l’on a touché à la beauté des choses et des êtres, on a de la peine à redescendre et je remercie intensément tout mon cercle d’amis présent et à venir. Il est vrai que depuis ces dernières années, j’ai su m’entourer de gens merveilleux, à mon écoute, des êtres authentiques : ils sont les étoiles de mon ciel et je leur dois cette force qui m’a permis de concrétiser la publication de mon 1er livre.

Et puis ce livre, vous en parler enfin, sans fin… comme d’une quatrième naissance que je désirais tant. J’ai depuis très longtemps ressenti ce besoin intense d’écrire et ce recueil de poésie me tenait à cœur ! Cette démarche est très importante et je tiens à vous préciser que je ne me considère pas comme une marchande juste une jongleuse de mots, une femme toute simple qui possède en elle un besoin frénétique d’écrire (où qu’elle soit) tellement son ressenti est grand et son envie de partage réelle. Je jubile à l’idée que ce petit recueil va vivre au hasard des rencontres. J'espère simplement être reconnue et si à travers mes mots je peux apporter un peu de bonheur quelque part, alors pourquoi se priver ! Et puis voir un rêve de gosse qui prend vie n’est-ce pas merveilleux ? C’est simplement magique et cette magie je l’ai toujours puisée dans les livres ! Je n’ai pas d’éditeur pour l’instant, je le fais imprimer à compte d’auteur et je suis heureuse de vous faire partager mon exaltation !

Je tiens à répondre à tous les formidables messages notés sur le livre d’or qui m’ont encouragée dans ma démarche ; merci à toutes celles et ceux qui ont pu et su, à travers mes textes, ressentir de belles et bonnes choses, pleines de joies, de douleur, de tendresse, de larmes mêlées ; merci de m’avoir aidée à me dévoiler enfin ! Je désire aussi préciser que dans notre site, "il n’y a rien à vendre, rien à acheter ; un site juste pour le plaisir des yeux et la magie des mots… rien que de la beauté, de la douceur, de la pudeur" (comme le dit si joliment Liliane dans le livre d'or). Je continuerai à vous offrir mes Tableaux-Poèmes et le site ne cessera de s’enrichir.

Et puis, vous parler de l’amour de ma vie n’est pas une mince affaire : Michel - il est et restera le plus merveilleux homme que je connaisse et l’extraordinaire père de mes trois enfants :

quatre soleils qui gravitent en permanence autour de mon coeur. Je crois qu’il est capable de tout partager à mes côtés : la danse, le chant lyrique, les chansons populaires que nous travaillons ensemble, la poésie, l’opéra et les petites soirées cabaret où ce n’est pas la foule qui compte mais la qualité des spectacles… et puis nos soirées chez des amis ou à la maison où deux ou vingt ou trente personnes parfois se côtoient quelques heures, se découvrent, s’apprécient et en redemandent ! Et puis je suis un peu perdue sans lui… car sans mon ciel, dites-moi comment je ferais pour y accrocher des étoiles ?

Alors voilà un petit voyage au cœur d’une vie exaltante qui vous offre une pause et vous dit simplement qu’une vie est pleine de méandres et de contrastes et que souvent, au détour d’un chemin, on fait quelques belles rencontres qui vous grandissent et vous portent à tout jamais.
A vous que j’aime et qui me le rendez si bien.

Babette.

A Thyez, le 21 mai 2004.


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