L’amour tout au bout de mes doigts,
Comme une symphonie passionnée,
Glisse sur le piano maintes fois
Et joue des accords à pleurer.
Les yeux fermés laisser couler
Les notes en larmes mélodieuses
Et de l’encrier libérer
Les ailes de mes passions fiévreuses.
Je veux encore entendre au loin
Le chant des tambours qui résonne
Et des archets glissant sans fin
Sur la peau satinée des hommes.
Je veux me frotter à ta peau,
Sur nous les sons ne crissent pas,
Mais sont légers, à fleur de peau,
Si vibrant tout au fond de moi…
Je veux des jours, des nuits, des heures,
Où tout ne serait que langage,
Repousserait au loin nos peurs
Et nous inviterait au voyage,
La tête résonnante des notes
Murmurées déjà par ma voix,
Que mon âme sensible pianote
Au rythme léger de nos pas.
Chantez mes mots à l’unisson,
Vibrez les cordes des instruments,
Au rythme fou des percussions
Frappées aux corniches du temps,
Sensibles gouttes d’une portée
Posant, telle une valse à trois temps,
Sur l’étang de nos vies froissées,
Leur manteau lyre au jeu des vents…
…Tout est musique et tout se chante
A travers les blessures du temps
Qui roule et glisse en douce pente
Sur l’aube de notre présent.